Le Québec devra s’armer de patience en avril

Les premières vraies journées printanières ne sont pas pour demain.


Avril est toujours un mois incertain au Québec et, cette année encore, il ne fera pas exception. Si vous espériez un temps doux et agréable, il faudra revoir vos attentes.

Fidèle à sa réputation

Cette année, avril s'inscrit une fois de plus dans la lignée des printemps décevants. Depuis le début des années 1990, ce mois a souvent été plus frais que la normale, avec en prime davantage de précipitations. Plus précisément, il a été 12 fois plus frais et plus mouillé que d’habitude contre 10 fois où le mercure dépassait la normale et était également plus mouillé. Avril 2025 viendra donc renforcer cette tendance.

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Pour qu’avril soit doux et agréable, il faut que la crête au sud-est des États-Unis ait le champ libre. Or, ce ne sera pas le cas cette année. À la place, une crête sur le Groenland ou un blocage aux latitudes du nord viendront jouer les trouble-fêtes. Résultat : des descentes d’air froid régulières et une remontée de la chaleur sérieusement compromise.

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Un début de mois instable et frais

La chaleur se fera attendre pour la première semaine d’avril. Le temps restera perturbé, même si quelques poussées plus douces pourraient survenir à l'approche des systèmes. Les températures seront plus fraîches la deuxième semaine, mais le temps restera changeant, sans véritable stabilité.

Une deuxième moitié de mois encore incertaine

Pour la deuxième partie du mois, le creux en altitude restera aligné sur le Québec, empêchant toute remontée durable du mercure. Comme en début de mois, les rares élans de douceur seront liés aux perturbations qui remontent des Grands Lacs vers l'ouest du Québec. Cela signifie des périodes de temps instable, avec une chaleur de courte durée et peu de soleil.

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Alors qu’on espérait un virage plus marqué vers la chaleur à la fin du mois, le scénario actuel n’est guère optimiste. Le régime risque d’être peu favorable à la douceur jusqu’au début du mois de mai.

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Cela dit, les normales saisonnières continuent de grimper et les écarts de températures vers le bas seront moins marqués qu’en mars. Un printemps instable du côté des températures en mars a toutefois tendance à conserver cette dynamique en avril, bien que de façon moins fréquente. Espérons que ce soit le cas cette année.

Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue.


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