
Aperçu de mars : un mois à deux vitesses au Québec
Mars va se dérouler en deux temps. Prévision.
Mars en deux temps
Les descentes d'air arctique n'ont pas dit leur dernier mot. Le mois de mars risque de s'amorcer avec du froid récalcitrant au Québec. La lutte des masses d'air est bien entamée, mais le vortex polaire ferait encore sentir sa présence dans la portion est de l'Amérique du Nord. Les attentes sont élevées à cette période de l'année en ce qui concerne les températures plus clémentes. C'est encore plus vrai lorsque février est aussi rigoureux.
« Le mois de mars cette année semble offrir un scénario somme toute bénéfique, estime Réjean Ouimet, météorologue. La lassitude de février avec ses coups de froid et autres tempêtes est accentuée alors que mars arrive. Le mois est reconnu pour ses cartes cachées. De fait, l'amorce du mois se déroule sous le signe du froid en lutte avec des redoux. »

Deuxième temps
La deuxième moitié du mois pourrait être perçue comme une récompense. L'hiver 2024-2025 n'a pas épargné ceux qui détestent le froid et la neige. Les conditions hivernales rigoureuses qui ont dominé en février ne sont pas encore complètement derrière nous. Vers la mi-mars, la circulation atmosphérique serait davantage favorable aux remontées de douceur.
« Durant la seconde moitié du mois, on verra le dôme de froid polaire se retirer au nord, prévoit Réjean Ouimet. Selon l’hypothèse en vigueur, il devrait rester replié sur lui-même. L’axe de la chaleur va se trouver sur le centre du continent et devrait glisser vers nos régions. Donc, du temps plus doux que la normale va prédominer. Si on a une différence de 4 degrés entre la première moitié et la 2e de mars en temps normal, le contraste sera plus important. »

Mars en contrastes
Certaines années, le virage de l'hiver vers le printemps est plus marqué et ce sera le cas cette fois-ci. En moyenne, les deux quinzaines présentent un écart de 4 degrés. Étant donné que les modèles indiquent un début sous les normales saisonnières, le retour vers des températures plus clémentes vers la mi-mars risque de donner l'impression d'un passage rapide aux conditions printanières.

Les 5 degrés
Atteindre le seuil de 5 °C n'est pas très palpitant. Toutefois, lorsque ces maximums sont atteints de façon durable, la fonte de la neige s'accélère et on peut éventuellement songer à ranger la tuque et les gants. Même si franchir ce pas n'est pas synonyme de vraie chaleur, cela se produit en moyenne vers la fin mars. Cette année, le sud du Québec devrait avoir de la chance.
« Ce scénario devrait nous permettre aussi de franchir des jalons tels que les 5 degrés stables et durables plus tôt qu’à l’accoutumée, précise Réjean Ouimet. Un passage obligé de la transition vers le printemps. »

Avec la collaboration de Bertin Ossonon et Réjean Ouimet, météorologues.