
Voici pourquoi le fond de l'air est frais au printemps
Les températures plus clémentes commencent à faire de l’œil au Québec, mais un petit hic demeure : le fond de l’air, lui, a encore envie de faire ressentir sa fraîcheur! À quel moment la Belle Province pourra-t-elle enfin lui dire « au revoir » cette saison? Voyons cela…
S’installer dans un creux? On repassera pour le confort!
Au cours des cinq derniers jours, le Québec était installé – un peu trop confortablement – dans un creux. Avec l’air froid qui descend et un point de rosée de -10° à 4°, on ne peut pas dire que la température était particulièrement confortable.

Un changement serait-il sur le point de se produire? Après tout, c’est le printemps!
Point de rosée… point de quoi, exactement?
Premièrement, quand on parle du point de rosée, cela caractérise surtout la quantité de vapeur d’eau dans l’air. Qu’est-ce que ça veut dire concrètement? Au printemps, par exemple, avec un point de rosée de 5° et plus, on peut dire qu’on a un fond d’air confortable. Ensuite, si le point de rosée se situe plutôt de 0° à 5°, la sensation sera quand même assez fraîche. Puis, si on se trouve sous le point de congélation, le fond de l’air est froid.

D’ailleurs, le sud du Québec pourra expérimenter un peu de confort en début de semaine, avec un point de rosée de 5° à 8°. Cependant, cette sensation de confort ne sera que malheureusement temporaire.

Effectivement, malgré un point de rosée de 8° au début de la semaine dans le sud du Québec, on plongera ensuite à -3° vers le milieu de la semaine. Ce sera pas mal moins agréable, disons.
Le mois de mai en dit long au Québec
Quand on parle de temps plus confortable, c’est au mois de mai que ça se produit. Pourquoi? Au Québec, le fond de l’air devient normalement agréable au cours du mois de mai, lorsqu’il y a présence de végétation et que la floraison se met en place avec plus de vapeur d’eau dans l’air. En moyenne, un fond d’air agréable finit par faire plaisir à la région de Montréal vers le 9 mai.

À l’évidence, mai aime ça être occupé, car vers la fin du mois (le 29 mai en moyenne pour Montréal), on peut également commencer à parler de sensation d’humidité, donc d’humidex. Encore une fois, le degré de confort est directement lié au point de rosée. Quand le point de rosée est à 12°, le fond de l’air est confortable. À 20° et plus, il commence à être lourd et à 22°, on le trouve particulièrement écrasant!

Fait intéressant : le 27 mai 2020, Montréal a particulièrement eu chaud, avec un humidex de 40,9! Ne paniquez pas, c’était plutôt inhabituel. Il s’agit du plus haut taux d’humidex enregistré (depuis que les données sont enregistrées) en mai pour la métropole.
En résumé : un point de rosée au-dessus de 5° au début de la semaine, un plongeon sous le point de congélation mercredi et jeudi… On peut dire que le printemps ne fera certainement pas de point dans notre cœur!
Avec la collaboration de Bertin Ossonon, météorologue.