
Quand le printemps est moche, l'été est...
Cette année, le printemps met notre patience à rude épreuve! En effet, la saison printanière 2025 est assez décevante, jusqu’à maintenant. La question que plusieurs se posent : jusqu’à quel point peut-on se fier sur ce printemps moche pour dicter l’allure de l’été qui s’en vient? Prévision.
La recette d’un bel été
Le printemps « édition 2025 » est marqué par une circulation de type cyclonique. Cela se traduit par la présence d’un creux aligné sur le Québec de façon récurrente. Puisqu’il n’y a pas de stabilité dans ce type de configuration, on a donc un printemps marqué par de nombreuses fluctuations. « En clair, on a un printemps plus changeant qui laisse une impression d’absence de chaleur. Il est vraiment de type maussade, tout en grisaille », explique Réjean Ouimet, météorologue.

Pour connaître un été à la hauteur de nos attentes, il ne faudrait rien de moins que de renverser l’organisation météo! Le secret de l’été, c’est-à-dire les facteurs nécessaires pour avoir un bel été, est la présence d’une crête au sud, mais surtout le retrait du creux en altitude au nord et plus particulièrement vers l’ouest. « Ça nous donne une bonne idée de l’ampleur du défi de renverser une tendance défavorable », mentionne Réjean Ouimet.

Un mercure décevant
Depuis 2010, il y a eu plusieurs cas avec des printemps semblables… Pourquoi précisément 2010? Car il est préférable de s’attarder sur un contexte climatique récent qui tient compte de l’évolution du climat; une évolution qui change la donne. Ainsi, sur le plan des températures, lorsque celles-ci sont décevantes, le Québec a été en mesure de renverser la tendance deux fois sur cinq. La Belle Province a même eu droit à un été chaud, par la suite.

En revanche, si on prend les températures et les précipitations et qu’on les met ensemble en ajoutant à ce « mélange » les airs du printemps de 2025, le portrait est malheureusement un peu moins enchanteur pour les saisons estivales qui ont suivi… À cinq reprises sur cinq, le score était moins intéressant, même en comparaison avec ce que le Québec a pu voir au printemps!

« Il faut tout de même spécifier que le printemps 2025 n’est pas le pire des printemps depuis 2010; ni sur le plan des températures ni sur celui des précipitations. Ça nous offre un peu d’espoir pour la suite des choses », observe Réjean Ouimet.
Un printemps à l’attitude changeante
Maintenant, pour ce qui est du côté changeant du printemps, et c’est manifestement le cas cette année, c’est là où le bât blesse… Sur ce plan, on est dans les chiffres, en ce qui concerne les printemps moches.

Certes, un enjeu de taille est devant nous plus particulièrement qu’au cours des récentes saisons printanières. « Cependant, on a de quoi ne pas lancer la serviette tout de suite. On a cinq printemps lunatiques qui ont malgré tout été suivis à trois reprises d’un bel été », souligne Réjean Ouimet. Pour établir ce palmarès estival, on doit prendre en considération les températures moyennes, les journées de 25° et plus, la quantité de pluie reçue, ainsi que le nombre de jours de pluie.
Ces étés ont été chauds, comme plusieurs amateurs de sports nautiques les aiment. Il est vrai que c’est toujours plus agréable de pratiquer la planche à pagaie ou le ski nautique sans craindre de tomber à l’eau et d’être incapable de cesser de grelotter, par la suite!
Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue.