
Voici pourquoi le smog est si fréquent en hiver
Si vous avez l’impression que les épisodes de smog sont plus nombreux durant les mois les plus froids, vous avez raison. Explications.
Une combinaison de facteurs
Lorsque la qualité de l’air est bonne, l’air froid se situe généralement en altitude et l’air chaud au niveau du sol. Or, lors d’une inversion des températures, ces masses d’air échangent de place. Quand un épisode se produit lors d’une journée calme, les vents faibles empêchent le brassage de l’air. Par conséquent, l’air froid a du mal à remonter et forme une sorte de couvercle qui empêche les polluants de se disperser dans l’atmosphère. Rappelons que puisque l’air froid est plus dense que l’air chaud, les deux masses d’air ne se mélangent pas.

L’inversion des températures n’est pas le seul facteur contribuant à la création de smog : un ciel dégagé, des vents faibles et peu de précipitations sont nécessaires. Ainsi, la plupart des épisodes de smog en hiver se produisent lorsqu’un anticyclone domine la province et durant une absence de nuages.

Bon à savoir : l'indice de qualité de l'air (IQA) permet de connaître la quantité de polluants atmosphériques présents dans l'air. Trois catégories sont utilisées pour évaluer la qualité de l'air : « bon », « acceptable » ou « mauvais ». L'IQA est calculé et mis à jour toutes les heures, à partir des mesures de différents polluants effectuées dans les diverses stations du réseau de surveillance de la qualité de l'air, réparties sur le territoire québécois.

N'oublions pas que la pollution est particulièrement présente durant les jours froids en raison des besoins énergétiques tels que le chauffage. Sans le brassage de l’air occasionné par les vents, cette pollution reste au sol et contribue ainsi à la mauvaise qualité de l’air.
Dans l’almanach
Certaines périodes ont particulièrement marqué les Québécois. Lors de l'hiver 2008-2009, la région de Montréal a connu 47 jours avec un avertissement de smog. Du 31 janvier au 8 février 2005, une inversion thermique a coincé les particules fines au niveau du sol. Certaines régions du sud du Québec ont connu une période de neuf jours consécutifs avec un épisode de smog. Il s’agit de la plus longue séquence de l’histoire de la province.
Sources : Environnement Canada | Santé Montréal