Tendance décevante en 2025 : la récompense s’en vient bientôt

On attend encore le grand déblocage. Explication.


C'est parti!

Croyez-le ou non, la saison des fleurs est lancée au Québec. À Montréal, les crocus se montrent déjà le bout du nez. Soulignons que cette espèce est la première à éclore au printemps dans le sud de la province. Pour ce faire, les températures moyennes atteignent le seuil de 5 °C. Toutefois, un mercure en dents de scie depuis deux semaines laissait présager des débuts de floraison difficiles.

« Le mois d'avril a un gros mot à dire sur le lancement de la saison de floraison, estime Réjean Ouimet, météorologue. Il peut faire durer le plaisir quand il est frais ou l'accélérer en cas de chaleur. »

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Calcul de croissance

La température de 5 °C sert de base au calcul des degrés-jours de croissance pour suivre l'évolution de la floraison. Dépassé ce seuil, le processus est enclenché. En calculant la moyenne quotidienne et en soustrayant cinq, nous obtenons cette donnée qui s'accumule. Plus la moyenne est élevée, plus l'effet cumulatif est grand.

« Un sol dégagé de toute neige permet au soleil d’agir directement et plus efficacement, explique Réjean Ouimet. Autrement, une partie de l’énergie solaire sert à faire fondre la neige. Ce qui va occasionner un décalage. Dans un printemps lunatique comme cette année, la saison s’amorce en chemin de campagne avec des croches, c’est un peu plus lent. Avec les températures qui grimpent rapidement, vous avez une efficacité qui double entre le milieu d’avril et la fin du mois dans le sud du Québec. »

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Printemps chauds

Plus le printemps est chaud, plus la floraison s'amorce tôt. En considérant les cinq saisons passées, la logique est respectée. L'édition 2020 s'est avérée tardive en raison des températures sous les normales. En ce qui concerne 2025, elle devrait s'inscrire dans la normalité, comme en 2022.

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Cette année

Les descentes de froid et la neige ont pour effet de retarder la floraison. Malgré tout, les fleurs ont commencé à sortir de terre. En moyenne, dans le sud du Québec, l'événement survient le 12 avril. Donc, nous pouvons conclure que la saison s'amorce à temps. Un élément favorise fortement le début de la floraison : le soleil.

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« Il y a des variations importantes compte tenu du degré d'exposition au soleil, ajoute Réjean Ouimet. Les températures observées dans les stations sont prises à l’ombre. Ces observations vous donnent alors un peu le scénario du pire (pour un endroit peu exposé au soleil durant la journée). Les premiers crocus arrivent habituellement une dizaine de jours plus tôt sur la rue au soleil que dans ma cour à l’ombre. »

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Avec la collaboration de Kevin Cloutier et Réjean Ouimet, météorologues.


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