Un autre printemps érable en 2025?

Poussées de chaleur hâtives : une industrie québécoise affectée?


Le printemps des érables

Le fameux printemps érable rappelle les événements de 2012 et les manifestations étudiantes. En ce qui concerne la météo, le mois de mars avait été particulièrement intense pour les redoux. Cette année, le contexte atmosphérique dominant depuis quelques semaines a favorisé un apport d'air relativement doux. Le sud du Québec a même franchi le seuil de 20 °C plus d'une fois. Des poussées de douceur appuyées ont déclenché la saison des sucres.

« Les sucres se sont mis en branle un peu plus tôt que de coutume avec des maximums au-dessus de 0 °C, dès les premiers jours de mars, explique Réjean Ouimet, météorologue. Par la suite, la douceur s’est amplifiée au milieu du mois. Le cœur de la saison est marqué par des températures moyennes au-dessus de 0 °C à compter du 23 mars. On a alors un battement entre le jour et la nuit qui est idéal de 5 °C le jour à -5 °C la nuit. La coulée est maximale. »

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Les sucres et la météo

Le temps des sucres au Québec est intimement lié à l'allure du printemps. Nous le savons, le scénario souhaitable pour une belle saison exige de la douceur, mais pas trop. La fameuse édition de 2012 a été plutôt extrême : records de douceur quotidiens et même un record mensuel avec 25,8 °C à Montréal. La situation est plus favorable à une belle progression cette année.

« Heureusement, quelques nuits seulement où les températures sont restées au-dessus du point de congélation, poursuit Réjean Ouimet. On a eu le nombre le plus élevé de journées au-dessus de 20 °C en mars depuis 2012. Sauf qu'à l’époque, on avait connu cinq journées consécutives avec un maximum de 20 °C et plus de façon très répandue dans le sud du Québec. »

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Un printemps de qualité

Aucune comparaison possible avec mars 2012 qui a été 4 °C plus doux que l'édition de 2025. De plus, on avait enregistré neuf nuits consécutives avec des minimums positifs. Cette année-là, les bourgeons se sont manifestés : c'était terminé pour la saison. Le portrait s'annonce plus positif pour les prochaines semaines avec un recul de la grosse douceur, mais des maximums majoritairement au-dessus du point de congélation.

« Si les dernières chaleurs inquiètent, la saison devrait quand même se poursuivre, estime Réjean Ouimet. Une baisse des températures va ralentir le mouvement de réveil de la nature durant les prochains jours. »

Avec la collaboration de Réjean Ouimet et Nicolas Lessard, météorologues.


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