Ces oiseaux refusent de quitter le froid et c’est impressionnant

Contrairement aux « snowbirds », certaines espèces d’oiseaux préfèrent affronter le froid plutôt que de migrer vers le Sud. Détails.


Rusés, ces oiseaux

Bon nombre d’espèces se nourrissent en parcourant le territoire afin de dénicher graines et insectes. Or, lorsque le sol est vêtu d’un épais manteau de neige, ces trésors se font rares. Les oiseaux qui ne migrent pas doivent donc user de stratégie. Les mésanges, les geais, les pics et les sittelles profitent donc des mois précédant l’hiver pour créer leur propre réserve de nourriture. Néanmoins, ces oiseaux doivent cacher leurs provisions au sein d’endroits secrets pour empêcher les autres de les manger. Ces provisions ne se font pas du jour au lendemain : les oiseaux déposent un peu de nourriture chaque jour. Un peu comme un compte-épargne.

Se protéger du froid, un jeu d’oiseau

On pourrait avoir de la difficulté à croire que d’aussi petites bêtes peuvent résister au froid mordant. Cependant, ces oiseaux possèdent une température corporelle élevée et leurs plumes agissent comme un isolant, les protégeant ainsi des températures glaciales.

De plus, les oiseaux possèdent une particularité unique : le sang dans leurs jambes se refroidit au point qu’aucune chaleur ne s’échappe. Par la suite, lorsque le sang remonte vers le cœur, il est d’abord réchauffé par les artères. Une sorte d’échange à contre-courant.

Bon à savoir : en novembre 2022, une barge rousse âgée de cinq mois a battu tout un record, lorsqu’elle a effectué la plus longue migration sans escale. En seulement 11 jours, l’oiseau a parcouru un total de 13 560 km, de l’Alaska à la Tasmanie. Dès sa naissance, des scientifiques avaient inséré une puce électronique et un minuscule panneau solaire pour suivre ses déplacements par satellite.

Comment l’humain peut-il aider les oiseaux l’hiver

Vous l’aurez compris, les réserves de nourriture des oiseaux s'appauvrissent au fur et à mesure que l’hiver progresse. Or, lorsque les oiseaux bénéficient d’un apport en nourriture provenant des mangeoires, leurs réserves durent plus longtemps. De plus, lorsque les vents soufflent à vive allure, certains d’entre eux en profitent pour se réfugier dans les cabanes construites par l’homme. Si vous pensez que vos efforts sont en vain, détrompez-vous. Rappelons qu'une vigoureuse masse d'air froid s'est emparée du Québec. Les températures prévues au cours des prochains jours mettront ainsi nos amis les oiseaux à rude épreuve.

Sources : TWN, X