Long terme : une séquence trompeuse au Québec
Une séquence en porte-à-faux au Québec. Prévision.
Mars en douceur
Contrairement à février qui a fait vivre le côté rigoureux de l'hiver québécois, mars a présenté une première quinzaine plus douce que la normale. Toutefois, ce revirement s'est déroulé sous le signe de l'incertitude. Le parcours semé d'embuches risque de caractériser l'allure des prochaines semaines au Québec.
« Mars poursuit sa route tourmentée, explique Réjean Ouimet, météorologue.. Le début du mois a été témoin de revirements remarquables, avec des clins d'œil printaniers fort prometteurs. Comme dans le cas de l'hirondelle, la durabilité n’est pas encore au menu. »
Au-dessus de la normale
Même si le mercure ne collabore pas toujours pour emprunter un tracé linéaire, la prévision indique que mars devrait prendre fin avec une moyenne de températures au-dessus de la normale. Toutefois, la marche du printemps pourrait laisser une impression que la route est longue.
« La seconde moitié du mois va probablement finir au-dessus de la normale globalement avec des passages à vide, heureusement plutôt brefs, estime Réjean Ouimet. Ceci sera le résultat des poussées de chaleur marquées qui risquent de se répéter. L’inconvénient c’est qu’on aurait à composer avec des rechutes plus ou moins brutales. La perception d’un printemps décevant pourrait dominer. »
Douceur conditionnelle
Les conditions atmosphériques seraient tributaires du comportement du mercure durant les prochaines semaines. Avec du temps gris, la douceur demeure timide. Ceci pourrait faire en sorte que l'écart entre la première et la seconde quinzaine paraisse décevant en ce qui concerne la progression vers le temps clément.
« Le temps va varier au gré de perturbations qui, en remontant du sud-ouest, transportent l’air doux vers nos régions, précise Réjean Ouimet. Cette douceur est perturbée. Donc, les nuages, la pluie et le vent sont au menu. Le côté transitoire avec une finale froide va en laisser plus d’un sur sa faim. »
Avril : un recul
Une situation en altitude pourrait compromettre l'allure de la première tranche du mois d'avril. Une prévision à long terme montre la présence persistante du froid qui peut descendre jusqu'à nos latitudes. Un mercure sous les normales pourrait donc jouer les trouble-fêtes durant une partie du mois.
« Par la suite, l’axe du froid se réorganiserait vers l’est, affirme Réjean Ouimet. Le penchant vers le froid l’emporterait sur les remontées de douceur. En raison d'un réchauffement en haute atmosphère en cours, le vortex pourrait se scinder et descendre vers les régions de l’est du continent. Avril oblige : il ne fera pas -20 °C, mais certainement pas 20 °C. Souvent ce type de scénario est plutôt gris et humide. »
Avec la collaboration de Nicolas Lessard et Réjean Ouimet, météorologues.