Ce qu’on oublie souvent de raconter quand on parle de sirop d’érable

Dès le retour du printemps, c’est tout le Québec qui se réveille avec une envie de sucre. Depuis des siècles, le sirop d’érable coule dans nos traditions autant que dans nos veines… Pourtant, peu de gens connaissent réellement ses origines!

Voici quelques faits à retenir sur sa découverte — de quoi enrichir vos prochaines conversations autour d’une bonne tire sur la neige!

Qui sont les premiers à avoir découvert le sirop d’érable?

Les premiers à avoir découvert l’eau d’érable au printemps sont les peuples autochtones d’Amérique du Nord. Ils recueillaient cette eau précieuse à l’aide de récipients faits d’écorce et la faisaient chauffer avec des pierres chaudes pour en faire un liquide plus concentré qu’on appelle aujourd’hui le sirop d’érable. Chez plusieurs nations, l’érable était considéré comme un arbre sacré; un cadeau de la nature.

Plusieurs légendes et récits des Premières Nations racontent la découverte de l’eau d’érable. Parmi les plus connues, on retrouve celle du pic-bois et celle de la hache tomahawk.

Dans la première, on raconte qu’un pic-bois s’acharnait à picorer le tronc d’un érable. À force de creuser, il fit un trou. Une eau claire a commencé à s’écouler de ce trou. En observant l’oiseau, les humains ont découvert cette sève sucrée qui annonçait le retour du printemps.

Dans une autre légende, un chasseur planta distraitement son tomahawk dans un érable après une longue journée. Le lendemain matin, sous la chaleur du soleil, une sève sucrée s’écoula doucement du tronc jusque dans un récipient laissé au pied de l’arbre.

Depuis quand produit-on du sirop d’érable au Québec?

Difficile de donner une date précise, puisque les Premières Nations transmettaient leurs savoirs par la tradition orale. Mais ce que l’on sait, c’est que la transformation de l’eau d’érable en sirop remonte à plus de 500 ans, donc bien avant l’arrivée des Européens.

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Selon certains récits, Jacques Cartier aurait même été accueilli avec du sirop d’érable lors de son arrivée sur le territoire. Ce savoir ancestral a ensuite été transmis aux colons français qui l’ont adapté avec leurs propres outils et méthodes.

C’est de cette rencontre entre les traditions autochtones et les savoir-faire européens qu’est née une pratique unique au monde, devenue aujourd’hui un véritable symbole du Québec et une grande fierté nationale.

À quoi servait le sirop d’érable à l’époque des Premières Nations?

Le sirop d’érable servait principalement à survivre. À la sortie de l’hiver, entre les dernières réserves de nourriture et les premières récoltes du printemps, l’eau d’érable représentait une précieuse source d’énergie. Consommée telle quelle ou légèrement chauffée, elle était utilisée comme une boisson revigorante, presque comme une boisson énergisante naturelle. Riche en sucre, elle aidait à reprendre des forces après les longs mois froids, puis à préparer le corps à la nouvelle saison.

Le sirop d’érable, c’est bien plus qu’un simple produit sucré : c’est un héritage. Né du savoir des Premières Nations et transmis à travers les générations, il fait partie intégrante de nos traditions. Aujourd’hui, il unit encore les familles autour des cabanes à sucre et rayonne partout dans le monde comme une fierté bien de chez nous, profondément québécoise et fièrement canadienne.