
Analyse préliminaire de l'été : plus prometteur au Québec
Des signaux forts vers un été très intéressant. Prévision.
Des signaux forts
Un aperçu à long terme représente un défi de taille. Selon les premiers signes anticipés par les modèles, une mise en scène des principaux joueurs serait favorable à un été prometteur pour le Québec. Deux éléments jouent en notre faveur. La Belle Province profiterait d'une crête qui favorise la remontée de la chaleur. Un tel contexte atmosphérique signifierait que le début de l'été serait marqué par des températures au-dessus de la normale.
« Les morceaux du casse-tête se mettent en place, estime Réjean Ouimet, météorologue. Certains des grands joueurs commencent à prendre de l’importance. Les premières indications pointent vers un été chaud. Le cœur de l’air chaud va s’articuler autour d’une crête sur le sud-ouest des États-Unis avec une enflure potentielle vers le Québec. »

Le rendez-vous avec l'été
Deux étapes importantes sont à retenir en ce qui concerne le début de l'été. Dans un premier temps, des maximums de 20 °C ou mieux qui s'installent de façon durable autour de la mi-mai dans le sud du Québec. Deuxièmement, les chaleurs estivales qui permettent la baignade : durant la seconde semaine de juin. Selon les météorologues et leur analyse préliminaire, tout cela se produirait à temps cette année.

Les deux crêtes
En été, un anticyclone qui atteint le Québec est synonyme de beau temps chaud. Pour ce faire, le froid polaire se retire en premier lieu et laisse le champ libre à une crête. La chaleur peut ainsi remonter jusqu'à nos latitudes en provenance de deux sources : le sud-ouest et le sud-est. Dans le premier cas, un dôme de chaleur peut se bâtir aux États-Unis et se déplacer vers le nord-est. Un autre scénario prévoit le rapprochement de l'anticyclone des Bermudes. Ces deux situations sont idéales pour favoriser un apport de chaleur.
« Les freins à la chaleur ce printemps vont s’estomper, ajoute Réjean Ouimet. Le vortex avec un creux récurrent doit absolument battre en retraite vers les nord et, encore mieux, dériver vers l’ouest. Ceci ouvrira la porte à un écoulement d’air zonal ou, encore mieux, du sud-ouest. C'est la marque des vagues de chaleur. »

Été ponctuel
Dans l'ensemble, le Québec connaîtrait un été dans les temps si l'on considère les dates moyennes. Les vraies chaleurs installées de façon durable nécessitent le retrait du froid polaire et l'absence du fort anticyclone au niveau du Groenland. Pour apprécier l'été dans son ensemble, la Belle Province devra compter sur la force et la proximité du dôme de chaleur dans le sud-ouest des États-Unis qui serait synonyme d'une saison chaude.
« À partir de ce moment, l’autre étape devient importante, précise Réjean Ouimet. Il s’agit du point de non-retour qui célèbre l'arrivée concrète de l’été. On parle ici de la deuxième semaine de juin, encore une fois, pour les régions les plus au sud. C’est un objectif à notre portée cette année. Le décalage naturel entre le sud et les régions de l’est du Québec est d’environ 15 jours. Ce qui nous amène en gros autour de la fête nationale. »

Ne manquez pas l'aperçu officiel de l'été 2025 de MétéoMédia qui sera publié le 29 mai prochain.
Avec la collaboration de Patrick Duplessis et Réjean Ouimet, météorologues.